Alors qu’à longueur de post je lis la même rengaine de poncifs éculés d’un côté et de reconstruction des faits de l’autre, de la part de personnes autant intéressé qu’apeuré, si ce n’est ignorante, par ce nouveau concept que soulève ce mot valise “blockchain”.
Sans vouloir séparer le bon grain de l’ivraie, il est important dans un premier temps de faire comprendre les deux principaux mouvements à l’œuvre dans cette révolution.
Il y a d’un côté les projets d’entreprises, souvent dénommées fondations, souhaitant explorer un nouveau territoire qu’est celui du “web3”, du “métaverse”, du “smartcontract”, faisant miroiter des possibles incroyables, et au final réellement peu de chose hormis quelques produits financiers intéressants, prêtant ainsi le flan aux attaques quasi légitimes d’arnaques, de vols et de spéculation.
Je ne m’étendrais pas plus sur ce sujet, qui est à lui seul une secteur en devenir qui attire beaucoup d’investisseurs, de développeurs, de clients et voué à un bel avenir quand il aura pris de la maturité et reviendra à l’essence même de ce qu’il devrait apporter en terme de décentralisation, désintermédiation, de propriété individuelle, au risque de se perdre dans les produits dérivés de la finance délétère du système actuel.
Non je souhaite mettre en avant le projet qui a rendu cela possible, Bitcoin, et rappeler son but premier, son but ultime, faire changer le système économique et monétaire actuel, comme clairement indiqué dans son tout premier bloc et dans les discussions du mouvement de chercheurs de premiers plans en cryptographie, les Cypherpunk.
Car oui nous pouvons discutailler pendant des heures sur l’utilisation potentielle par des criminels, l’incompréhension au sujet de la consommation énergétique, et bien évidement du sujet encore plus creux de la spéculation, ou pire encore de le comparer à d’autres projets qui vont le révolutionner par on ne sait quel miracle commercial.
Mais nous passons à côté du point essentiel celui qui devrait justement donner lieu à des conversations intenses, passionnantes, des recherches approfondies pour savoir comment s’approprier cet outil monétaire au sein de nos communautés familiales, locales, nationales, internationales.
Car Bitcoin est avant tout, pour ne pas dire seulement un système monétaire permettant de répondre aux enjeux de notre temps, nous faire changer de comportement au regard de nos consommations, de nos attentes envers l’argent, de notre souhait de protéger la planète au regard des enjeux climatiques et sociétaux basé sur des théories économiques éprouvées de ce que nous appelons l’école autrichienne, portées par des noms comme Von Mises, Frederik Hayek.
C’est de cela dont j’aimerais pouvoir discuter avec vous tous, dépassons les querelles inutiles pour réfléchir ensemble à la meilleure utilisation possible de Bitcoin.