OmbreMad on Nostr: Je n’ai jamais été alcoolique. Pas par miracle. Pas par déni. J’ai toujours ...

Je n’ai jamais été alcoolique. Pas par miracle. Pas par déni. J’ai toujours été très méfiante (excessivement, m’a-t-on parfois dit) parce que le terreau est fertile, comme on dit : mon père était un alcoolique patenté et violent, il n’en est jamais sorti, et aujourd’hui ça fait partie des raisons qui font qu’on ne se parle plus. Je sais aussi que dans mon entourage actuel, il y a aussi des traumas liés à l’alcoolisme, je mets donc un point d’honneur à faire doublement attention pour leur propre bien-être.

Du coup ça se manifeste par une grande prudence ; je compte le nombre de verres que je bois dans la semaine et je fais en sorte que ça ne dépasse jamais un certain nombre arbitraire (environ 2 verres par semaine, avec des tolérances et variations en fonction des situations). Je bois en général plutôt à l’extérieur, et je ne sors pas beaucoup. Je ne bois JAMAIS seule. Je ne bois JAMAIS jusqu’à me mettre une mine (l’émétophobie aidant, sur ce coup-là).

Récemment dans ma vie (il y a moins d’un an), je me suis rendu compte que j’aime quand même énormément la bière. Goûter des petites bières, boire une petite bière le soir pour me détendre… eh bien, je n’ai pas renoncé à ce petit plaisir, mais je bois de la bière sans alcool. Donc je rends pas ma vie désagréable, mais je me trouve pas d’excuses non plus.

Et puis j’ai longtemps vécu à Paris où l’alcoolisme qui ne dit pas son nom est presque un trait de caractère obligatoire pour s’intégrer. Je repense à ce podcast qui en parle très bien, qui décrivent des situations qui m’affligent d’autant plus qu’elles sont racontées sur le ton de la parfaite banalité (liens en fin de message)

Enfin, je ne remercierai jamais assez mes potes qui n’ont jamais bu une goutte d’alcool et avec qui j’ai passé des soirées à voir que oui, c’est possible et souvent c’est bien mieux. La babtou fluo que je suis a beaucoup appris de ses fréquentations muslim ; rep a sa Elisabeth Levy (quand tu auras décuvé).

Dernier point, qui ne fera probablement pas consensus mais… si vous avez comme moi besoin de substances malgré tout pour socialiser, sortir de vous-même… eh bien, la weed c’est bien aussi. Moins nocif. Tellement moins addictif. Et bien plus agréable. Certes c’est légal là où je vis donc c’est plus facile, mais franchement si tout le monde pouvait fumer un petit joint au lieu de s’enfiler un demi-litron de rouge, la France serait moins moche. Je le pense sincèrement.

• Podcast : Vivons heureux avant la fin du monde, épisode 24 - Alcool, nous avons un problème https://www.arteradio.com/son/61682153/alcool_nous_avons_un_probleme

• Podcast : Vivons heureux avant la fin du monde, épisode 25 - Tu t’es vu quand t’as pas bu ? https://www.arteradio.com/son/61683293/tu_t_es_vu_quand_t_as_pas_bu