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2024-01-08 18:09:39

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Heidi.news

Quel candidat à la Maison-Blanche a la préférence de Xi Jinping?

<img src="https://heidi-17455.kxcdn.com/photos/c1ef80d0-f7cd-40de-a876-61acc4998a47/medium"; /><p>Les Etats-Unis et la Chine se disputent la domination mondiale. Dans ce contexte, le candidat favori de Xi Jinping à la Maison-Blanche ne fait guère de doute. Seul un second mandat de Trump permettrait à Pékin de consolider son emprise sur les pays en développement.</p><p>Après quatre ans de Joe Biden, il est probable que les dirigeants chinois seraient soulagés de voir l’ancien locataire faire son retour à la Maison-Blanche.</p><p>Donald Trump a pourtant initié une <a href="https://www.axios.com/2021/02/01/trump-trade-war-china-failure"; rel="nofollow noopener" target="_blank">guerre commerciale avec la Chine</a>, taxé les importations chinoises, et provoqué l’ire de Pékin en qualifiant le coronavirus de <a href="https://www.newyorker.com/culture/cultural-comment/whats-at-stake-in-a-viruss-name"; rel="nofollow noopener" target="_blank">«virus chinois».</a> Il avait alors accusé le Parti communiste chinois d’avoir joué un rôle dans la propagation du Covid, et parfois même repris à son compte la théorie selon laquelle le virus avait été conçu à dessein par la classe au pouvoir.</p>Mais s’il a agi sans tambour ni trompette, Joe Biden a frappé la Chine plus durement que ne l’a jamais fait son prédécesseur. Plus volontariste en politique étrangère, il a porté à l’économie et aux ambitions géopolitiques chinoises des coups sévères, dont Xi Jinping a peiné à se remettre.

*«Du point de vue de la Chine, les États-Unis dirigés de Biden sont un défi plus redoutable»*, juge Scott Kennedy, conseiller principal au Center for Strategic and International Studies de Washington.

### **Tous azimuts contre la Chine**

La politique technologique de Biden est l'exemple le plus parlant. En 2022, son administration [a réussi à empêcher l’export vers la Chine](https://www.theatlantic.com/international/archive/2022/10/biden-export-control-microchips-china/671848/) des semi-conducteurs les plus sophistiqués, ainsi que l'équipement complexe nécessaire à leur fabrication. Cette mesure a retardé de plusieurs années les espoirs de la Chine de se doter d'une industrie des semi-conducteurs compétitive, et permis d'entraver ses progrès dans des secteurs clés comme l'intelligence artificielle.

Joe Biden a réactivé le réseau mondial d’alliances autour des Etats-Unis, abîmé par Trump, et l’a mobilisé contre la Chine. Les pays démocratiques du G7 ont fait preuve d'un degré de coordination inhabituel sous sa houlette, en convenant en 2023 d'une approche commune pour réduire leur dépendance à l'égard de l'économie chinoise. Le président américain a aussi favorisé l'établissement de liens plus étroits avec de nouveaux partenaires, en particulier l'Inde, afin de concurrencer l'influence chinoise sur les pays en développement.

Ces succès ont semé l’émoi chez les dirigeants chinois, qui craignent de subir [un encerclement et un endiguement par des pays favorables aux Etats-Unis](https://abcnews.go.com/International/chinas-xi-blames-us-containment-suppression-amid-tensions/story?id=97676556).

### **Tels des vases communicants**

Vu de Pékin, les marchandages sur les tarifs douaniers et les passes d’armes fanfaronnes de l’ère Trump ne sont que de simples nuisances. Les événements chaotiques du mandat Trump, de la gestion insensée de la pandémie à l’assaut sur le Capitole, ont permis à la propagande chinoise de présenter les Etats-Unis comme [une superpuissance en déclin](https://www.foreignaffairs.com/articles/united-states/2020-10-13/china-thinks-america-losing). Le retour américain sur la scène diplomatique orchestré par Biden a rendu ce narratif plus difficile à imposer.

En réaction, Xi Jinping a accumulé les signes d’hostilité vis-à-vis de Washington. Il refuse tout dialogue avec l’administration Biden et montre une détermination accrue à bousculer la domination des Etats-Unis dans le monde. Cette politique du désespoir a isolé le président chinois. Contrecarré par la plupart des grandes puissances et désireux de former une coalition anti-américaine, Xi Jinping a fini par se jeter dans une alliance de fortune avec des États parias comme la Russie et l'Iran.

S’il revient à la Maison-Blanche, Trump pourrait conserver certains aspects de la politique étrangère chinoise de Biden. Il est à peu près sûr qu’il conservera le contrôle des exports de technologie, par exemple. Mais son seul retour aux commandes suffirait à faire vaciller le front des grandes démocraties contre Pékin. Sa politique de fermeté affichée tend à se focaliser sur une question – le commerce, par exemple – au détriment des autres, comme les droits humains et Taïwan.

### **Mieux vaut un irrationnel versatile qu’un opposant déterminé**

En comparaison, Joe Biden a maintenu la pression sur toute une gamme de sujets. Au point de prendre ses distances avec la traditionnelle [politique d’ambiguïté délibérée](https://www.theatlantic.com/international/archive/2022/09/joe-biden-taiwan-china-strategic-ambiguity/671512/) de Washington sur la question de Taïwan, pour suggérer que les Etats-Unis défendraient l’île en cas d’assaut chinois. Du point de vue de la Chine, Trump est moins menaçant et bien plus facile à gérer que Biden.

Quel que soit le résultat de l’élection de 2024, Xi Jinping continuera de s’opposer à la puissance américaine pour tenter d’imposer [un ordre mondial dominé par la Chine](https://www.theatlantic.com/international/archive/2022/07/china-xi-jinping-global-security-initiative/670504/). Mais cet agenda serait facilité par un retour de Trump à la Maison-Blanche. En affaiblissant la position des États-Unis à l'étranger et la démocratie à l'intérieur du pays, celui-ci offrirait bien plus d’opportunité à Xi Jinping pour étendre l'influence chinoise et gagner les cœurs et les esprits dans les pays en développement.

Bien entendu, il ne faut pas s'attendre à ce que la politique chinoise de Trump soit un simple copier-coller de celle menée lors de son premier mandat. Confronté à un environnement géopolitique modifié par la guerre en Ukraine et à une animosité accrue de la part de la Chine, il devra tenir compte de ces nouvelles réalités. Mais si sa politique étrangère évolue, sa personnalité ne changera pas. Or, Trump est tout aussi à même de camper sur ses positions que de s’aplatir servilement devant un dictateur comme le président chinois.

Si Xi Jinping pouvait voter en novembre, gageons qu’il donnerait son bulletin à Donald Trump.

https://www.heidi.news/articles/quel-candidat-a-la-maison-blanche-a-la-preference-de-xi-jinping

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